Chapitre 10
Ah bah c'est pas dommage !
Tristan : De ? Pourquoi tu râles dès que t'arrives ?
La cheminée, c'est pas dommage de l'utiliser enfin ! J'veux bien que ce soit de la déco, mais le feu c'est cool.
Tristan : C'est pas bien la pyromanie.
Mais, le feu c'est boow...
C'est gorgé d'eau ton machin.
Tristan : Mon machin c'est de la salade.
N'empêche que c'est gorgé d'eau. Vous qui êtes réalistes, vous avez pas le machin qu'on met la salade dedans, on tourne et l'eau s'en va partiellement ?
Tristan : Non, on a pas, non.
Vous devriez.
AH BAH BIEN !
Tristan : C'est pas de ma faute, c'est nul comme système aussi !
Mais éteins-moi ça, au lieu de rester planté là à appeler à l'aide.
Tristan : Mais peut-être que les pompiers vont arriver...
Et ils devinent comment les pompiers, y'a pas d'alarme, appelle grouille !
Tristan : Euh...
Quoi ?
Tristan : Y'a pas de pompiers. Apparemment ici, c'est un concept inconnu.
Oh mon dieu tuez-moi.
Oh mais c'est pas vraiii ! Mais vous êtes immondes, devant le petit !
Clarisse : Il comprend même pas.
Mais c'est dégueu ! Il dort même pas !
Clarisse : Eh, regarde, il est endormi !
Pour sûr, votre partie de jambes en l'air ça a dû être une sacrée berceuse.
Clarisse : Et j'ai aussi un truc à dire.
Dis toujours.
Clarisse : Je suis de nouveau enceinte !
Mais vous êtes des lapins quand vous vous y mettez, dites donc !
Clarisse : Qui c'est qui va être grand frère ?
Par déduction logique, lui ?
Clarisse : Bravo, tu veux une médaille ?
J'dis pas non.
Quoi de bon pour aujourd'hui ?
Tristan : Gâteau ! C'est l'anniversaire de Noan !
Déjà ? Mais ça grandit vite ces bestioles !
Tristan : C'est mon fils, pas une bestiole.
C'est pareil.
Clarisse : Allo, j'appelle pour prendre un jour de congé, c'est l'anniversaire de... Et puis me*de, vous avez pas à savoir, je prends ma journée !
Pauvre monsieur à l'autre bout du fil : Mais...
Clarisse : À un de ces jours ! *raccroche*
Ce serait pas judicieux d'ammener le petiot avant de souffler dans le tut tut ?
Clarisse : Tu connais la logique de Tristan...
Nan, je la connais pas.
Clarisse : ...
Mais j'aime la logique de votre monde, vous préparez un gâteau, mais il grandit en solo en faisant des paillettes dans son berceau... puis en ratant le stade bambin, c'est connu, pour faire une simulation de vie réaliste, il faut que les bébés sachent du jour au lendemain marcher et parler.
Pourquoi vous lui tournez le dos au gamin, vous avez peur qu'il soit moche ?
Bah ça va, il est comme sa mère !
Tristan : Mais...
Clarisse : Ah ?
Ouai, y'a un œil qui scie le bois et l'autre qui empile les bûches.
Clarisse : ...
Tant d'amour paternel...
Clarisse : Eh, c'est aussi mon fils !
Et donc Noan passe de l'autre côté du canapé pour faire un câlin à sa môman. Clarisse avec des sentiments, c'est bizarre.
Clarisse : Fais gaffe, je connais vachement le sentiment de haine.
Pauvre gamin.
Clarisse : Quoi ?
Tu lui prends déjà la tête avec les échecs ?
Noan : Mais j'aime les échecs !
Ah, c'est de famille alors.
Clarisse : Et là, l'ogre à deux têtes prit le petit garçon et l'avala tout cru !
Tristan : Lalala ~
Ça va Tristan ? Tu t'ennuies pas trop ?
Tristan : Ça va.
Je vois ça.
Alors ces cartes postales, ça avance ?
Tristan : Regarde par toi-même le tableau.
Bien, continue comme ça chef !
Ça te plaît les sciences, mon petit ?
Noan : C'est cool, y'a plein de trucs à découvrir !
Brave gosse, je te laisse alors.
Noan : Mae ?
Oui ?
Noan : Ma chambre va toujours être vide comme ça ?
Non, dis à ton père d'aller "bosser" et ça sera plus rempli.
Tristan : Alors le bébé ? Comment ça va ?
Clarisse : Je sais pas, mais c'est super lourd, c'est le deuxième et le dernier, la grossesse, ça me saoule.
Noan : Attention mon commandant, un monstre de l'espace s'approche !
C'est qui le monstre de l'espace ?
Tristan : Graouh, grrrr, gra bouuu !
J'aurais dû m'en douter...
Clarisse, tu peux pas courir en étant enceinte.
Clarisse : Je sais, mais j'aurais essayé.
T'es désespérante parfois.
Tristan : Alors bonhomme, prêt à être grand frère ?
Noan : Je sais pas...
Admirez l'escalier que j'ai rajouté pour aller à l'étage !
Clarisse : Mae, on s'en fout.
Bah t'es où toi ? Même pas présente tu trouves le moyen de me râler dessus ?
Clarisse : Je suis partout. Je sais pas pourquoi, mais dès qu'il faut t'agacer, je trouve toujours un moyen.
Saloperie va...
Et voilà, Noan déjà enfant, ça va vite, hein ? Quand y'a pas de bambins, ça grandit de suite plus vite, hein ? HEIN ?
Hem, désolée...